Revaloriser et reconnaître les métiers de l’animation !

Intervention de Claire Gueville sur la revalorisation de la rémunération des animateurs durant le conseil municipal du 16 décembre 2021

La présentation de la délibération sur la revalorisation de la rémunération des animateurs nous donne l’occasion de revenir sur la grève nationale des animateurs du secteur périscolaire à l’appel d’une large intersyndicale, ces 2 derniers jours, après celle du 19 novembre. Les revendications portent non seulement sur la revalorisation des grilles salariales des adjoints d’animation et des animateurs pour relancer l’attractivité de leur métier mais aussi sur les conditions de travail. Il s’agit de permettre des taux d’encadrement qui permette un réel travail éducatif et pas de la simple « garderie », travail éducatif qui inclurait la prise en compte du temps de préparation des activités.

 Les animateurs réclament un vrai statut, davantage d’heures, la fin des temps partiels subis, un vrai salaire pour pouvoir vivre décemment.

Ils dénoncent l’augmentation de la charge de travail et un sous-effectif chronique. De nombreuses collectivités confirment d’ailleurs les difficultés de recrutement et de stabilisation des équipes concernant ces emplois morcelés et précaires.

Alors le gouvernement a certes déjà annoncé une aide de 200 euros versées à 20000 jeunes pour financer en partie leur formation aux métiers de l’animation et ouvert les « assises de l’animation » réunissant les représentants des collectivités territoriales et les associations employeuses sur cette question des rémunérations et de temps partiel subi. La secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’Engagement, évoque ainsi la nécessité d’une réforme et prévoie en février 2022 des annonces sur un plan d’action avec, je cite,  des « mesures rapides et  fortes » et une « feuille de route pour les années à venir ». inutile de dire que les circonvolutions de langage de la secrétaire d’État et l’approche des échéances électorales ne sont pas satisfaisantes.

On ne peux que se féliciter de voir aujourd’hui la municipalité poursuivre  la politique de professionnalisation et de formation des animateurs périscolaires. On sait aussi que cela ne suffira pas encore pour assurer l’attractivité de métiers dont les conditions d’embauche, de salaire et de travail nécessitent urgemment amélioration, stabilité et revalorisation. Cette délibération est aussi l’occasion de saluer la qualité du travail des animateurs à Rouen.

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