« Une capacité de révolte »
Assise à son bureau, Hélène Klein est déjà toute concentrée sur sa nouvelle charge : adjointe au maire pour les maisons de quartier, la vie associative, la lutte contre les discriminations, la citoyenneté et le droit des femmes. Elle est la seule élue communiste à avoir été nommée à cette fonction dans la nouvelle équipe municipale.
Née le 16 septembre 1961, Hélène Klein grandit dans la région elbeuvienne. « J’ai effectué toutes mes études jusqu’au bac à Elbeuf. » Puis elle part à l’assaut de la cité rouennaise. Elle s’inscrit au concours d’entrée de l’école normale et passe l’examen. Avec une petite anecdote en prime : « Au départ, j’étais sur la liste d’attente. Il y a eu un mouvement de grève des enseignants de l’école pour augmenter le recrutement. » Résultat : elle est intégrée. Les luttes toujours les luttes…
Pourquoi le métier d’enseignant ? Deux raisons : « J’ai toujours aimé le contact avec les enfants et la transmission des savoirs. Je suis également très attachée à l’idée de service public. » Très rapidement, elle se syndique mais elle opte pour un syndicat minoritaire : « J’étais contre les positions corporatistes du syndicat dominant. Je suis entré au Sgen CFDT. » Elle quittera l’organisation au début de l’ère Nicole Notat. Vient ensuite le temps de l’engagement communiste.
« C’est mon mari qui m’a fait découvrir le parti. J’y ai adhéré en 1990. Là encore, à rebours de la tendance dominante. C’était l’époque de la chute du mur de Berlin. Beaucoup de militants quittaient le parti. »
C’est à travers le PCF qu’Hélène Klein décide de porter sa révolte contre les injustices du capitalisme : « Je ne supporte pas que l’on considère l’homme comme une simple marchandise. Aujourd’hui, la pauvreté est partout. Ce n’est pas acceptable. »
Se battre pour permettre l’épanouissement de chacun, tel est son credo. Et notamment pour les femmes, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. « Avant même mon engagement communiste, je me suis intéressé à la situation des femmes et aux inégalités entre les sexes. » Hélène Klein est bien décidée à garder intacte sa capacité de révolte.
Manuel sanson
(Édition du 12.04.2008 de Paris-Normandie)
Publicités
Laisser un commentaire